C. PIGOZZI & H. MADELIN, "Ainsi fait-il", Paris: J'ai lu, 2015 |
Chère Rédaction de FCL,
Je me permets de passer par votre site pour communiquer à
grande échelle avec les éventuels lecteurs de l’ouvrage « Ainsi
fait-il ».
En effet, j’ai récemment lu le livre dans son intégralité et
une certaine déception m’a gagné à la fin. Oui, on apprend beaucoup de choses
sur le Saint Père, on découvre ses belles actions, les débats d’opinion qui le
concernent mais, au final, le livre manque complètement son objectif.
Pourquoi ? Simplement parce qu’il ne développe jamais son titre et
n’explique jamais ce « ainsi fait-il » ! « Ainsi »,
bon, mais « ainsi » comment ?
Je me propose donc d’apporter un petit éclairage personnel
et purement altruiste sur le problème qui nous occupe. Voici la marche à suivre
pour faire comme le Pape.
Tout d’abord, un petit échauffement de la main et du poignet
est nécessaire. Procédez donc à quelques exercices de supination afin de
détendre vos articulations.
Ensuite, fléchissez le plus complètement possible votre
poignet, comme si vous vouliez déposer vos doigts sur votre avant-bras.
Avec douceur et grâce, étendez maintenant votre main vers le
haut en un signe de salut délicat.
Ce faisant, gardez votre annulaire et votre auriculaire
fléchis.
Vous obtenez ainsi la position de base dont se sert le Pape
pour saluer ses fidèles. Naturellement, les plus perfectionnistes diront que
cette démarche, si elle est appliquée à la lettre, donne un résultat peu
naturel. J’en conviens et je vous encourage donc à travailler sur une étape en
plus, à savoir relâcher légèrement la tension de vos doigts afin d’obtenir un
geste plus décontracté et, donc, plus spontané.
Vous pouvez même faire mine de
vouloir tendre la main à nouveau mais attention de ne jamais laisser le geste
aboutir (car aucun Pape n’a encore la force de réellement tendre la main et, de
fait, vous échoueriez par excès de zèle dans votre imitation pourtant si bien
commencée). Avec un minimum de pratique, vous trouverez le juste milieu entre
maîtrise et nonchalance et deviendrez vite à même d’égaler le Saint Père dans
la solennité de votre salut.
Et voilà ! Ainsi fait-il. J’imagine que tout le monde
comprendra mieux, à présent.
Gracieusement,
Fileppi Scopal (de Saint-Ghislain)