Un peu en avance mais pas trop, FCL vous souhaite à tous un excellente fin d'année et de bonnes fêtes! :) Et de très heureuses lectures, bien entendu!
17 décembre 2015
21 novembre 2015
Ainsi fait-il
C. PIGOZZI & H. MADELIN, "Ainsi fait-il", Paris: J'ai lu, 2015 |
Chère Rédaction de FCL,
Je me permets de passer par votre site pour communiquer à
grande échelle avec les éventuels lecteurs de l’ouvrage « Ainsi
fait-il ».
En effet, j’ai récemment lu le livre dans son intégralité et
une certaine déception m’a gagné à la fin. Oui, on apprend beaucoup de choses
sur le Saint Père, on découvre ses belles actions, les débats d’opinion qui le
concernent mais, au final, le livre manque complètement son objectif.
Pourquoi ? Simplement parce qu’il ne développe jamais son titre et
n’explique jamais ce « ainsi fait-il » ! « Ainsi »,
bon, mais « ainsi » comment ?
Je me propose donc d’apporter un petit éclairage personnel
et purement altruiste sur le problème qui nous occupe. Voici la marche à suivre
pour faire comme le Pape.
Tout d’abord, un petit échauffement de la main et du poignet
est nécessaire. Procédez donc à quelques exercices de supination afin de
détendre vos articulations.
Ensuite, fléchissez le plus complètement possible votre
poignet, comme si vous vouliez déposer vos doigts sur votre avant-bras.
Avec douceur et grâce, étendez maintenant votre main vers le
haut en un signe de salut délicat.
Ce faisant, gardez votre annulaire et votre auriculaire
fléchis.
Vous obtenez ainsi la position de base dont se sert le Pape
pour saluer ses fidèles. Naturellement, les plus perfectionnistes diront que
cette démarche, si elle est appliquée à la lettre, donne un résultat peu
naturel. J’en conviens et je vous encourage donc à travailler sur une étape en
plus, à savoir relâcher légèrement la tension de vos doigts afin d’obtenir un
geste plus décontracté et, donc, plus spontané.
Vous pouvez même faire mine de
vouloir tendre la main à nouveau mais attention de ne jamais laisser le geste
aboutir (car aucun Pape n’a encore la force de réellement tendre la main et, de
fait, vous échoueriez par excès de zèle dans votre imitation pourtant si bien
commencée). Avec un minimum de pratique, vous trouverez le juste milieu entre
maîtrise et nonchalance et deviendrez vite à même d’égaler le Saint Père dans
la solennité de votre salut.
Et voilà ! Ainsi fait-il. J’imagine que tout le monde
comprendra mieux, à présent.
Gracieusement,
Fileppi Scopal (de Saint-Ghislain)
17 novembre 2015
Réparer les vivants
MAYLIS de KERANGAL, "Réparer les vivants", Paris: Gallimard, 2015 |
Chère Maylis de Kerangal,
Après avoir parlé de votre
ouvrage « Réparer les vivants » avec un ami, ce-dernier m’a révélé
avoir entendu dire que vous basiez votre roman sur une histoire vécue. Je ne
sais pas si c’est réellement le cas ou si je me suis laissé abuser mais, vu qu’il
s’agit d’une histoire de transplantation cardiaque, cette information m’a
beaucoup touchée. Dès lors, je vous écris afin de vous proposer une aide qui
pourrait s’avérer précieuse au cas où vous croiseriez à nouveau la route d’une
personne ayant besoin de ce type d’opération : je vous propose mon cœur
(et vous laisse le soin de le confier à qui de droit). Je n’en ai plus besoin.
Je sais, ça peut paraître étrange
comme démarche mais, soyons logiques, si personne ne se propose, les demandeurs
de cœur risquent de devoir attendre longtemps. Le mien pourrait donc être utile
à quelqu’un. Je me dois juste de vous rappeler qu’il s’agit d’un cœur d’occasion.
Vous constaterez sans doute qu’il
y a plusieurs petites cicatrices au niveau du ventricule droit. Je vous rassure
tout de suite, vous ne devez pas craindre une quelconque défaillance à ce
niveau. Il s’agit de vieilles blessures cicatrisées depuis longtemps qui ne
vous poseront aucun souci.
Le coup au niveau de la valvule
pulmonaire gauche vous impressionnera peut-être davantage. Je peux comprendre
mais, une fois encore, les risques de défaillance sont négligeables à ce niveau.
Ce n’est là que la trace d’un vieux traumatisme oublié qui ne posera pas de
problème à l’heureux acquéreur de mon organe cardiaque.
De-ci, de là, vous aurez encore l’occasion de
découvrir quelques griffes plus récentes mais dont vous ne devriez pas faire
grand cas.
En revanche, je pourrais
comprendre que vous vous inquiétiez de la récente blessure béante qui semble fendre
le cœur en plein centre. L’honnêteté me pousse à vous avouer que, en effet, ce
petit souci risque d’être légèrement plus embarrassant que les autres, même si
j’ai vraiment essayé de bidouiller une réparation de fortune. A mon humble
avis, tout ce joli bordel devrait tenir et ne devrait pas être fatal pour la
personne qui profitera de mon cœur. Enfin… je crois… Après, bon, je vous ai
prévenu qu’il s’agissait d’un organe de seconde main. Je ne peux rien garantir.
De plus, si vous avez dans votre entourage un ami bricoleur, je suis certain qu’il
doit y avoir moyen de souder, colmater ou coller un gros morceau de scotch sur
le bazar afin de vivre tranquille.
Bref ! Vous disposez donc d’un
cœur presque neuf – enfin, qui était neuf, à une époque – afin de faire plaisir
à quelqu’un en lui évitant une mort prématurée. Je me permets juste une ultime
recommandation : assurez-vous bien que la personne concernée émette l’envie
de posséder un cœur ! Non, je sais, ça paraît con. Mais le fait est que,
pour réparer les vivants, je me demande si, parfois, il ne serait pas plus
intéressant de leur permettre de se débarrasser de leur cœur, comme j’essaye de
le faire.
Cordialement (si je puis dire),
Oscar Diaque (de Sacré-Cœur,
Québec)
13 novembre 2015
Citation n°1 - Alexandre Astier, "Que ma joie demeure"
Les médecins ne trouvent pas ce que j’ai. Ils cherchent, ils
cherchent, je vois bien qu’ils cherchent, mais ils ne trouvent pas. Du coup ils
deviennent sceptiques. Ils se demandent si je ne raconterais pas un peu
n’importe quoi. Mais je ne leur en veux pas, non. Non, non. Moi aussi,
d’ailleurs, à force de les voir me prescrire des médicaments alors qu’ils
admettent eux-mêmes qu’ils ne savent pas ce que j’ai, je deviens sceptique. Et
moi non plus, je ne sais pas ce que j’ai. Non… j’en sais rien.
[…]
[Plus tard, en conversation avec Dieu] Je vais vous poser une question.
Si vous, vous saviez… vous me le diriez ? […] S’il vous plaît. De
quoi ? Non, c’est le mot, j’ai pas compris le mot. C’est… du ? […] Ah
putain c’est ça ! Non, c’est ça ! Bien sûr, c’est ça ! Je suis
triste. Mon Dieu, c’est ça, merci, c’est ça ! Je suis triste.
Je suis triste.
En bonus (qui n'a rien à voir avec les livres), un extrait du magnifique spectacle d'Alexandre Astier. A voir, si ce n'est pas encore fait. |
26 octobre 2015
Image n°7 - Lire au lit
Lire au lit n'a jamais été aussi simple! (sauf qu'il fait froid quand on tourne la page, mais bon, on ne peut pas tout avoir)
14 octobre 2015
Image n°6 - Gaston
Pas beaucoup de mises à jour en ce moment, chers amis, car la Rédaction au complet (donc... moi) est en vacances :) Ce sont des choses qui arrivent.
Mais on se revoit bientôt.
27 septembre 2015
Si vous avez aimé "J'ai adoré un lord"
Si vous avez aimé "J'ai adoré un lord" de KATHARINE ASHE...
...vous aimerez peut-être:
KATHARINE ASHE, "J'ai adoré un lord", Paris: J'ai lu, 2015 |
...vous aimerez peut-être:
CATHERINE HACHE, "J'ai adoré un lord: la trilogie complète"
Une histoire simple en trois tomes, pleine de tendresse, de passion, et surtout d'amour. Avec aussi quelques enfants abandonnés, meurtres sanguinolents, et pouvoirs maléfiques. Mais surtout de l'amour.
Ces hyper-narcissiques qui nous entourent
JOSEPH BURGO, "Ces hyper-narcissiques qui nous entourent", Bruxelles: Ixelles éditions, 2015 |
Cher Docteur Burgo,
J’ai besoin de votre
avis de spécialiste. Enfin, « besoin » est un bien grand mot. Je suis
convaincu que ma propre opinion est bien suffisante mais bon, pour faire bonne
figure, il serait préférable que je sois appuyé par un professionnel.
Récemment, j’ai dû me
rendre à la soirée d’anniversaire d’un ami. J’avoue que je n’en avais pas
particulièrement envie mais ses soirées sont tellement ennuyeuses quand je n’y suis pas que je me sens un peu
responsable de leur bon déroulement. En plus, si c’est pour être dérangé toute
les deux minutes par des sms pleins de détresse me demandant où je suis, quand
j’arrive, pourquoi je ne suis pas déjà là en train de sauver l’humeur générale…
Non merci ! Je préfère encore venir en personne.
Quand je suis arrivé
sur les lieux, j’ai bien senti que les gens étaient trop intimidés pour
m’approcher. Après une petite heure passée à me regarder dans le miroir du hall
d’entrée, j’ai finalement cédé à l’envie dévorante que je pouvais lire dans les
yeux des divers convives et je me suis mêlé de bonne grâce aux différents
groupes de discussion. Bien évidemment, personne n’était réellement capable de
suivre mes développements lors des débats, ni de me répondre quoi que ce soit
alors que j’étalais ma surabondante culture générale, mais – toujours grand
seigneur – j’ai offert ma personne en offrande à tout invité désireux de
côtoyer la magnificence incarnée que je représente.
Un peu plus tard, alors
que l’ami dont c’était l’anniversaire me remerciait pour le cadeau que je lui
avais apporté (moi-même, donc), je me suis vu obligé de l’interrompre dans sa
diatribe afin de réclamer qu’on apporte le gâteau parce que, tout de même, je
n’avais pas que ça à faire. Il a insisté pour terminer notre discussion
d’abord, sous prétexte que ce qu’il me confiait était important pour lui (des
futilités à propos de son récent divorce et de l’accident qui l’avait rendu
aveugle quelques mois plus tôt). J’ai alors expliqué à mon ami que, de nous
deux, j’étais le plus à plaindre puisqu’il m’avait promis de m’apprendre à
rouler en voiture, engagement qu’il ne peut bien sûr plus tenir et je m’en
trouve donc bien embarrassé dans l’organisation de mes exercices de conduite.
Visiblement, mon ami a très mal pris ma dernière remarque, prétextant que je
n’essayais jamais de le comprendre.
Bref ! Tout ça,
cher docteur, pour vous poser une question simple : au vu de son
égocentricité manifeste, ne pensez-vous pas que cet ami est l’un de ces fameux
hyper narcissiques dont traite votre ouvrage et que celui-ci aurait bien besoin
de se faire soigner ? Je sais bien que oui mais votre lettre de réponse
pourrait m’aider à plaider en faveur d’un internement psychiatrique pour cet
ami dans le besoin.
Bien à vous,
Thomas Rogan (de Nice)
13 septembre 2015
Pourquoi les femmes des riches sont belles
PHILIPPE GOUILLOU, "Pourquoi les femmes des riches sont belles", Bruxelles: De Boeck, 2014 |
Cher Monsieur le Directeur
de Meetic.com,
Je prends quelques
minutes de votre temps afin de vous faire part d’une petite tracasserie qui
occupe mon esprit depuis quelques temps.
En tant que président d’une
riche entreprise et prestigieux parti, je m’étais mis en quête d’une compagne,
voilà environ un an de cela. Avec pas mal de confiance, je dois l’avouer, je me
suis inscrit à votre site de rencontres. Après plusieurs échanges avec quelques
joyeuses prétendantes, mon cœur a finalement tranché en faveur de Mathilda Biniou
(laquelle, je dois le préciser, utilisait comme photo de profil l’image d’un
joli chaton auquel personne n’aurait pu résister – vous me direz que, dès ce
moment, ça sentait le sapin mais je croyais encore à la possibilité de découvrir
une jolie surprise derrière les branches).
Après avoir eu la joie
de la découvrir en vrai et d’apprécier son caractère au demeurant fort
plaisant, je dois dire que Mathilda est une jeune femme plutôt agréable à vivre.
Toutefois, un ami m’a prêté, il y a quelques mois, le surprenant ouvrage de
Philippe Gouillou dans lequel j’ai pu découvrir que les hommes aussi riches que
moi sont traditionnellement accompagnés par les plus jolies femmes – sorte de
vérité scientifique étonnante. J’ai donc été forcé de remettre quelque peu en
question ma relation. Non mais parce que bon… Je vous laisse vous faire une
idée sur cette photo de ma Mathilda :
Grâce à mes experts de Photoshop,
j’ai pu lui ôter sa barbe, sa fine moustache et gommer ses verrues ainsi que ses rides, obtenant ainsi la photo la
plus réussie – et de loin – de ma récente compagne qui s'en trouve embellie et rajeunie d'une trentaine d'années.
Je ne voudrais surtout
pas avoir l’air macho mais, sincèrement, cher M.Meetic, ne pourrais-je espérer
trouver légèrement mieux ? Votre site propose-t-il un système d’échange en
cas d’insatisfaction sur le produit ou bien ce procédé est-il considéré comme
immoral lorsque ledit produit est de nature humaine ? Ne vous méprenez
pas, j’apprécie toujours Mathilda mais, lorsque je fais le tour de ma société, les
paroles de Monsieur Gouillou prennent davantage d’importance pour moi et,
devant mes employés, je préférerais me pavaner en compagnie d’une jolie sirène
que d’un vilain thon. On peut être un odieux connard et avoir du goût, vous
comprenez. Et puis, si vraiment les femmes des riches sont censées être belles,
j’ai un peu peur de passer pour un ringard avec ce que je me trimballe
actuellement.
Dans l’attente de votre
réponse et d’un geste commercial, je vous prie d’agréer, cher directeur, l’expression
de bla bla bla.
Allen Defoque (de Saint-Tropez)
6 septembre 2015
1 septembre 2015
30 août 2015
Maya - La danse des abeilles
ANNE KALICKY, "Maya; tome 5: la danse des abeilles", Paris: Albin Michel, 2013 |
Chère Anne,
Votre nom n'apparaît pas sur la couverture de vos ouvrages merveilleux narrant avec panache les aventures de Maya l'abeille mais je me suis renseigné et je sais maintenant que c'est à vous que l'on doit cette superbe collection.
Je me présente: Docteur Gopedi, pédagogue et spécialiste de l'enfance. Si je me permets de vous écrire, c'est avant tout en cette qualité de professionnel afin de vous mettre en garde. Vos ouvrages ont beau être des exemples pour les livres jeunesse, il n'en demeure pas moins qu'ils peuvent créer quelques problèmes d'ordre psychologique chez nos petites têtes blondes.
En effet, plusieurs de mes très jeunes patientes ont ainsi adopté Maya comme amie imaginaire. J'ai bien peur que ce personnage nuise sérieusement à leur besoin croissant de relations sociales. Par conséquent — et très concrètement — je vous demande de prendre en considération ce souci et de commencer vos futurs ouvrages par une mise en garde à l'attention des petites filles fragiles. Il faudrait que vous y mentionniez clairement que Maya n'est qu'un personnage, qu'elle n'existe pas et qu'il vaut mieux se faire de véritables amies. Sinon, après la prise de conscience, ces enfants risque de souffrir.
Vous pourriez prendre exemple sur un discours simple que j'ai récemment tenu à Mélanie, une de mes patientes, que je vous retransmets à titre indicatif:
"Ecoute, Mélanie, lui ai-je dit. Je dois t'expliquer quelque chose. Je comprends bien pourquoi tu aimes imaginer Maya près de toi. Déjà, c'est gai d'être toujours en compagnie d'une bonne amie. Et puis, je me doute aussi que tu imagines une présence rassurante parce que tu n'arrives pas à te faire de vraies copines, parce que les autres petites filles te rejettent. Mais tu sais, il y a toujours une raison à ça. Sûrement n'es-tu pas comme elles: elles te trouvent sans doute trop grosse, trop laide, très bête ou très pauvre... ou tout ça à la fois, même. Comment pourrait-on les en blâmer? En tout cas, ne t'inquiète pas! Il existe plein de gens comme toi qui sont vus comme des rebuts de l'humanité. Un jour, vous vous retrouverez et vous pourrez faire plein de chouettes choses ensemble: bricoler des masques rigolos pour cacher vos vilains visages, créer un club de joyeux obèses et plein d'autres trucs amusants! C'est donc très important que tu prennes ton mal en patience et que tu ne t'enfermes pas dans tes rêves, Mélanie. Trouve de vraies amies. En plus, tu sais, les abeilles ont une espérance de vie de quelques mois seulement. Donc, si tu forces Maya à vivre près de toi, bientôt elle va mourir devant tes yeux et ce sera de ta faute parce que tu ne l'auras pas laissée rentrer dans sa ruche. C'est ce qu'on appelle la "séquestration", Mélanie, et c'est très grave! Tu ne veux pas être vilaine, grosse, bête, et en plus finir en prison, quand même? HEIN? Bon..."
Voilà, chère Anne. Comme quoi, avec un minimum de pédagogie, on peut éviter de blesser ou choquer les enfants. A vous de jouer.
Marcello Gopedi (de Chimay)
23 août 2015
Si vous avez aimé "Chroniques en Thalys"
Si vous avez aimé "Chroniques en Thalys" de ALEX VIZOREK...
...vous aimerez peut-être:
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"Chroniques en train IC 1190" d'ALEX TINXION DES PHEUX |
FCL a pris l'habitude de dénicher les perles de la littérature (davantage de notre ressort que celles de l'ostréiculture) et, une fois encore, nos lecteurs ne vont pas être déçus.
Après les plaisantes Chroniques d'Alex Vizorek, les amateurs de belles lettres et d'ingénierie ferroviaire auront à coeur de se tourner vers le fabuleux ouvrage d'Alex Tinxion des Pheux. Celui-ci raconte en toute simplicité ses voyages dans le train qui l'emmène quotidiennement de Bruges à Liège, avec tous les rebondissements haletants que cela comprend. Le récit s'étend ainsi sur un petit millier de pages, dont voici l'un des passages les plus prenants:
"J'arrive dans la gare. Mon train a du retard. Ca m'agace un peu, mais bon. Je m'installe dans la salle d'attente. Malgré l'interdiction, mon voisin de siège fume comme une locomotive. Je tousse. Mais ma gorge gratte encore, alors je tousse une deuxième fois. Y en aura-t-il une troisième? Ha ben non.
Je m'ennuie. Alors je pense à mon existence. Je me demande pourquoi ai-je l'impression qu'elle m'a laissé sur le quai. Mais je compte bien la remettre sur les rails. Trouver un nouveau train de vie, quoi. Je crois qu'il est de mon devoir de... ha mon gsm sonne. En voilà une surprise. Je croyais que la batterie était plate. He ben non. Bon, je vais aller me chercher une part de pizza."
L'éditeur Kero-Zen tient à rappeler à tous les fans de Tinxion des Pheux qu'une version longue du livre est prévue pour la fin d'année, amenant ainsi l'ouvrage à un total respectable de 1500 pages d'aventure. Un Red Bull Extra Energy est offert aux cent premiers acheteurs.
Les (fausses) couvertures n°4 - Funny girl
Avant qu'il ne choisisse la couverture du livre...
NICK HORNBY, "Funny Girl", Paris: Stock, 2015 |
... on avait proposé à l'éditeur:
Tout le monde aura bien sûr reconnu Marie Iere Tudor, reine d'Angleterre. Bien mesquinement rebaptisée Bloody Mary suite à un petit coup de sang (ha!) à l'encontre de quelques centaines de protestants, elle n'en demeurait pas moins une dame à l'humour décapent — voire décapitant — et à l'humeur festive. Après tout, ce n'est pas pour rien que son nom fut donné à l'un des cocktails les plus répandus et consommés par les nouvelles générations.
Dès lors, le premier maquettiste avait opté pour un hommage à cette personnalité enjouée qu'était Marie Tudor. L'éditeur lui a néanmoins fait remarquer que, non contente d'être désopilante, la brave monarque avait également pilé les os de pas mal de gens. Y compris sans doute quelques ancêtres dudit éditeur, d'ailleurs, ce qui explique peut-être que ce dernier ait préféré changer totalement d'optique pour la couverture du livre.
Encore un chef d'oeuvre gâché, donc. On ne lui a pas demandé son avis, mais monsieur Hornby est certainement très blessé de voir son texte assorti d'une si banale couverture définitive.
16 août 2015
Médecin de campagne, une vie
GEORGES VIEILLEDENT, "Médecin de campagne, une vie", Paris: Calmann-Lévy, 2014 |
Cher
Georges,
En
parcourant les livres du rayon « cambrousse » de ma bibliothèque de
quartier (oui, leur catalogue est très exhaustif), j’ai eu le plaisir de
découvrir votre ouvrage qui, pour être tout à fait honnête, m’a beaucoup fait
réfléchir à mon avenir.
En
effet, j’envisageais de partir vivre à la campagne très prochainement et d’opérer
un virage radical dans ma vie. Eh bien, pour être tout à fait franc, à l’instant
où j’ai eu votre livre en main, j’ai senti fondre en moi le glaçage sucré de tous
mes rêves d’avenir pour n’en conserver que le cœur tristement amer. Autrement
dit : je ne compte plus poser un pied sur autre chose que de l’asphalte
citadin.
Je
ne saurais trop vous expliquer pourquoi ma réaction fut si radicale…
Tout
d’abord, j’ai pensé à l’évidence et je me suis dit que mon rejet venait
peut-être de votre nom. Même s’il est bien évident que vous n’en pouvez rien,
il faut tout de même avouer que Georges Vieilledent, ça donne une sensation d’ennui
dès la première lecture. Mais bon, passons.
Je
me suis ensuite demandé si mon soudain rejet de la vie rurale ne venait pas de
votre façon d’illustrer celle-ci. Enfin, je veux dire… entre le ciel gris, la
nature moribonde, les clôtures à deux doigts de l’effondrement et l’absence
totale de toute forme de vie animale, le cadre dans lequel vous vous promenez
sur cette couverture semble être l’exact moyen terme entre la campagne et un
sordide cimetière abandonné. Mais soit, passons encore.
Ensuite,
ce serait mentir que de nier avoir aussi envisagé l’hypothèse de votre propre
personne. Loin de moi l’idée de critiquer l’apparence des gens mais… enfin…
Georges, sur toutes vos photos, pourquoi avoir choisi celle où vous semblez
vous diriger d’un pas résigné vers une mort certaine ? Sans blague, si je
voyais arriver un médecin à mon chevet avec cette expression qui est la vôtre, je
le prierais de m’euthanasier avant même de m’asséner son diagnostic.
Au
final, j’ai réalisé qu’aucun de ces détails ne constituait réellement un
critère de dégoût. Je veux dire, aucun individuellement, bien sûr. Ma nouvelle hantise
de la campagne vient en réalité du cumul de tous ces points, encore soulignés
par l’effroyable fatalisme du titre choisi pour votre livre (« Médecin de
campagne, une vie », vraiment ? On vous a séquestré dans une grange
pour que vous ne puissiez vraiment pas vous enfuir en quête d’un soupçon
de bonheur?).
Bref,
je tiens donc à vous remercier, cher Georges, de m’avoir aidé à comprendre que
ma véritable ambition n’était autre que de passer ma vie en ville, entre des
murs de béton armé et dans l’odeur des pots d’échappement avec le bruit des
travaux pour berceuse. Afin de vous rendre la pareille, je vous enverrai très
prochainement une ordonnance pour une boîte d’antidépresseurs.
Avec
toute ma reconnaissance,
Aymé
di Camen (Paris)
14 août 2015
Si vous aimez aimé "J'ai quitté ma paroisse"
Si vous avez aimé "J'ai quitté ma paroisse" de PIERRE BLANC...
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"J'ai quitté ma femme" et "J'ai encore quitté ma paroisse" de PIERRE BLANC
Les Presses du Chapelet ayant récemment acquis les droits des parutions de monsieur Blanc, les lecteurs seront heureux d'apprendre que le comité éditorial insiste beaucoup pour que le livre "J'ai quitté ma paroisse" soit décliné en une trilogie haletante.
FCL vous présente ici les maquettes de couverture de ces futurs ouvrages mais, aux dernières nouvelles, Pierre Blanc n'est pas encore au courant qu'il doit écrire les textes correspondants. Affaire à suivre, donc.
Les Presses du Chapelet tiennent toutefois à mettre l'eau à la bouche de tous les aficionados de l'ancien prêtre puisque l'on sait déjà qu'un coffret réunissant les trois volumes sera disponible avec, en version collector, le petit ouvrage "Savoir rester naturel sur les photos".
31 juillet 2015
Si vous avez aimé "Le monde selon Chirac"
Si vous avez aimé "Le monde selon Chirac" de JEAN-LOUIS DEBRÉ...
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"La mode selon Chirac" de JEAN-LOUIS DÉBRAILLÉ |
Il y a un moment où les grands discours (ou les quatrièmes de couverture) ne sont plus qu'une perte de temps face à l'efficacité d'une bonne photo. Or, l'ouvrage de J-L DEBRAILLÉ propose une magnifique couverture.
A apprécier sans fin.
29 juillet 2015
Les plus beaux vers de la poésie française
GIOVANNI DOTOLI, Les plus beaux vers de la poésie française, Paris, Alain Baudry & Cie, 2012 |
Cher Monsieur Dotoli,
Vous ne me connaissez
pas mais, je vous l’affirme, nous avons un immense point commun. Nous sommes tous
deux des amoureux de la poésie française. Cela fait quelques années déjà que j’ai
le plaisir de feuilleter votre recueil des plus beaux vers et je dois dire que
vous les avez choisis avec goût. Néanmoins, je me prends la liberté de vous
envoyer ce courrier car je crois qu’il y a matière à peaufiner votre ouvrage.
En effet, il y a un auteur qu’il serait bon d’ajouter : moi-même. Sans
vouloir me lancer des fleurs (du mal), je pense mériter ma place parmi les plus
grands. Voici notamment l’un de mes meilleurs textes en alexandrins.
"Ô, chère poésie
Oui, je me permets une
toute petite parenthèse afin d’apporter une précision, avant de commencer. Avec "chère poésie", je ne veux pas dire "chère" pécuniairement, bien entendu, mais
sentimentalement. Pour ce qui est de l’aspect financier, il existe de nombreux petits
recueils à des prix fort abordables. De toutes les tailles, chez tous les
éditeurs, il y en a vraiment pour tous les goûts et pour toutes les bourses
(dont votre bel ouvrage), ce qui ne manquera pas de ravir tous les amateurs de
belles lettres.
"Ô, chère poésie
Attention, ceci n’est
pas la suite, hein. Simplement, comme j’ai fait une petite digression, je
préfère reprendre depuis le début pour ne pas briser le rythme du poème. La
musicalité des vers reste ainsi intacte, la richesse de la poésie s’exprimant idéalement
lorsqu’elle est lue d’une traite.
"Ô, chère poésie aux
strophes cristallines
Toi qui as soigné les
blessures de mon cœur
Naturellement, il
s’agit ici d’une image romantique. J’ai bel et bien eu un petit souci cardiaque
il y a quelques années mais ce n’est pas la poésie qui l’a guérit – et cela ne
diminue en rien l’affection que je porte à cette magnifique discipline. En
revanche, je profite de ce message pour adresser tous mes remerciements au
Docteur Vaillant pour ses soins, sans lesquels je ne serais peut-être plus là aujourd’hui. S’il existait un trophée de cardiologie, je suis convaincu que cet
extraordinaire médecin mériterait le "Pacemaker d’Or".
Je désirais te dire
avec ces quelques lignes
Bon, là, je sais ce que
vous pensez. Vous estimez que le verbe dire est mal choisi vu que je vous
écris. Oui mais voilà, "écrire" comporte une syllabe de plus et cela m’aurait
donc fait un pied de trop. Du coup, j’aurais dû raccourcir autre chose et écrire "ces quelles lignes", par exemple. Mais la phrase n’aurait plus eu aucun sens. Un
moment, j’ai pensé remplacer la fin par "ces beaux vers", mais alors je perdais
ma rime avec cristallines, à moins de changer tout le début, si bien qu’au bout
d’un moment, je me suis dit que c’était bien comme ça.
Je désirais te dire
Ha non. Ben non, c’est
vrai, maintenant que j’y pense, le "te" aurait été élidé et ça n’aurait pas créé
un pied excédentaire. Pour le coup, je reconnais que c’est dommage. Le vers
s’en serait trouvé plus riche. Néanmoins, je vous assure que l’intention est la
même.
Je désirais te dire
avec ces quelques lignes
Combien, ô ma poésie
Naturellement,
j’emploie ici un possessif dont le but est de marquer ma vive affection mais je
n’estime pas être l’heureux possesseur de toute la production poétique du
monde. Non, j’estime vitale et essentiel que les belles lettres de nos
grandioses auteurs (Verlaine, Baudelaire, Hugo, Johnny Hallyday, etc.) soient
partagées et accessibles à tous. Comme le dit le proverbe populaire : Qui
a poésie dans son âme possède pour toujours la flamme.
Combien, ô ma poésie,
tu fais mon bonheur
Voilà, cher Monsieur
Dotoli. C’est un véritable plaisir de partager ce petit bijou avec vous. J’imagine
que, malgré votre habitude des jolies rimes, vous devez tout de même être
impressionné par mon talent. Mais j’ai su rester modeste, ne vous inquiétez
pas. Je vous envoie néanmoins par courrier postal un document attestant de mon
droit de propriété intellectuelle sur ce texte. Je vous prierais de bien
vouloir me le renvoyer signé avant d’ajouter mon poème dans votre recueil.
Poétiquement vôtre,
Arthur Rienbeau (Bruxelles)
26 juillet 2015
Si vous avez aimé "Rome (Guide Voir)"
Si vous avez aimé "Rome" dans la collection des Guides Voir...
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Guides Boire : Rhum |
La collection des Guides Boire est LA référence en matière d'ouvrages pratiques et didactiques pour les boissons alcoolisées. L'amateur de bonne vinasse ou de gnôle bon marché sera comblé par toutes les informations présentes. Entre autres découvertes, le guide Rhum contient:
- Un référencement exhaustif de tous les rhums connus ainsi qu'une évaluation décernée par les meilleurs pochtrons des éditions Achète.
- Les meilleures adresses où picoler jusqu'à en avoir le nez cramoisi.
- Des conseils pour mener vos propres expériences de distillerie en amateur (où vous découvrirez, notamment, comment créer un délicieux rhum parfumé aux épluchures de radis).
- Un lexique complet pour communiquer avec les autres amateurs de rhum à chaque stades d'avancement de l’ébriété, depuis "Diantre, que voici un exquis breuvage!" (= "oh, il est bon ton rhum") jusqu'à "Gni'è pas dég*burp*dégueu'asse ze truc làeheu*burp*" (= "oh, il est bon ton rhum").
Les Guides Boire. Une histoire de culture.
24 juillet 2015
Mincir en mangeant gras
ZANA MORRIS & HELEN FOSTER, Mincir en mangeant gras, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2015 |
Exclusif!
FCL a retrouvé un des premiers testeurs du livre "Mincir en mangeant
gras"!
Dans
sa petite maison de Marseille, Roger Lacouenne nous accueille avec le sourire.
Une bière à la main, il nous invite à prendre place sur sa terrasse et nous
ouvre son coeur (que le cholestérol n'obstrue pas encore totalement).
Ce
livre a changé ma vie, explique-t-il, parce que, avant, ça n'a pas
toujours été drôle. En effet, aussi loin qu'il s'en souvienne, Roger a eu
une vie difficile. Enfant corpulent, il porte des vêtements adultes XXL dès
l'âge de 8 ans. Evidemment, il fait très tôt l'objet de toutes les moqueries de
ses camarades. C'était parfois très dur à encaisser. En plus, avant
d'arriver à France, j'ai grandi au nord de la Finlande. Du coup, la température de Marseille me
paraissait insupportable et je me baladais souvent torse-nu à l'école. Parfois,
même, complètement nu. Mes bourrelets couvraient mon caleçon, de toute manière,
donc personne ne voyait la différence. Mais je me suis fait prendre à la gym,
en faisant le poirier. Enfin, tout ça pour dire que je ne pouvais que
difficilement passer inaperçu.
Son
handicap, Roger a dû le traîner derrière lui comme un poids – c’est le cas de
le dire – durant toute son adolescence. Pourtant, comme il le confie lui-même,
il a tout essayé. Je pense que j'ai lu tous les bouquins de régime parus!
[rires] Non, sérieusement, pendant des années, j'ai fait des efforts colossaux
pour perdre du poids et j'ai testé quasi toutes les méthodes. Alimentation
équilibrée: un kilo de frites, un kilo de mayonnaise. Régime dissocié: d'abord
un kilo de frites et la mayonnaise dans un second temps. Chrononutrition: mayonnaise
au déjeuner, frites à midi et soupe légère au saindoux le soir. Régime sans
féculent: des beignets à la place des frites. Rien n'a fonctionné. Je vous le
dis en toute franchise, il ne faut pas croire tout ce qu'on lit. Il y a
vraiment des livres de régime qui prennent les gens pour des cons!
Ce
n'est qu'il y a quelques semaines, à l'aube de ses 41 ans, que la chance a souri
à notre auguste Marseillais. Quand j'ai vu le titre Mincir en mangeant
gras, j'ai d'abord cru que c'était un nouvel attrape-nigaud. Mais je l'ai
feuilleté et, là, j'ai tout de suite compris que c'était le livre qui me
fallait. Et ce n'est rien de le dire! En suivant scrupuleusement la
méthode décrite dans le livre, Roger a pris à peine 190 grammes en une semaine. C'est extraordinaire! s'exclame-t-il. Pour moi qui avais l'habitude de prendre près de
800 grammes par mois, ce nouveau régime est une révélation!. Et un gros
mois plus tard, c’est le miracle. Je n’y ai pas cru. Je me suis pesé quatre
fois de suite pour en être certain. Après six semaines de régime suivi, Mincir
en mangeant gras m’a permis de perdre 4 kilos ! Bon, il faut
remettre les résultats dans leur contexte aussi. Il est vrai que cette perte de
poids correspond étrangement au moment où le docteur m’a obligé à subir une liposuccion.
Mais je ne crois pas aux coïncidences. Le régime y est certainement pour
quelque chose.
Quoi qu’il
en soit, l’histoire finit bien et Roger Lacouenne est aujourd’hui un homme
heureux. Et lorsqu’on lui demande si, quand même, il n'a jamais eu l’impression
que ce livre le prenait pour un con, Roger nous répond avec humour: Non,
pas pour un con. Pour un GROS con! [rires] Non, je plaisante!.
Ah, sacré
Roger.
Roger Lacouenne, une joie de vivre qui fait plaisir à voir! |
19 juillet 2015
Si vous avez aimé "Musée du Quai Branly"
Si vous avez aimé l'ouvrage "Musée du Quai Branly"...
...vous aimerez peut-être:
"Musée du Quai Branlant"
Attention, avis aux collectionneurs! Ce magnifique et unique catalogue est édité par le Musée du Quai Branlant en partenariat avec les éditions V'là Marion. L'ouvrage présente en détail les plus belles photographies de quais et pontons bancals à travers le monde, ainsi que les extraordinaires reproductions taille réelle que les visiteurs peuvent découvrir au musée (et même essayer, s'ils n'ont pas peur de se briser quelques os).
Sans bouger de chez eux, les heureux possesseurs de ce catalogue pourront ainsi découvrir le célèbre "Quai des Truites" (baptisé ainsi depuis le deuxième jour suivant sa construction, quand il s'est écroulé dans la rivière - riche en truites - longeant le versant nord de la gare de San Barachi), le "Quai des Mille Retards" d'Arnac-la-Poste ou encore l'inquiétant ponton dit "du Fantôme de la Dame Blanche" (où deux habitants du coin prétendent avoir un jour vu apparaître le fantôme d'une crème glacée).
Le livre est distribué en édition limitée de seulement 5000 exemplaires, numérotés de 1 à 3.000.000.
17 juillet 2015
Si vous avez aimé "La petite voix"
Si vous avez aimé "La petite voix" de EILEEN CADDY...
... vous aimerez peut-être:
"La petite voie" de ELLE CADDY
Témoignage poignant d'une jeune femme passée à deux doigts de la mort, "La petite voie" raconte en détail comment l'auteure se retrouva coincée dans le rayon d'un supermarché suite à la disposition inconsciente de présentoirs lui bloquant le passage. L'allée étant devenue trop étroite, Elle voulut faire demi-tour avant de constater qu'une poussette abandonnée bloquait la voie, lui interdisant ainsi toute retraite.
Retrouvée huit jours plus tard en état de déshydratation critique, Elle Caddy retrouva la santé après deux mois d'hospitalisation. Ce livre est son histoire.
12 juillet 2015
L'atelier Lego 2.0
COLLECTIF, L'atelier Lego 2.0, Huginn & Muninn, Paris, 2015 |
Chers amis constructeurs collectifs et anonymes,
Je prends le temps de vous écrire car j'aimerais vous adresser l'une ou l'autre remarque sur votre livre "L'atelier Lego 2.0". En effet, j'ai récemment eu l'occasion d'observer votre livre dans les mains de mon filleul et, quoiqu'il s'agisse d'un fort bel ouvrage, quelques modèles illustrés dans vos pages m'ont surpris.
Permettez-moi de partager quelques exemples avec les lecteurs par le biais d'un scan de fort mauvaise qualité:
J'ai remis ici ensemble différents exemples découverts au fil des pages.
J'entends déjà la foule retenir son souffle devant ces images tant l'évidence saute aux yeux: avec ces constructions, n'avez-vous pas l'impression de mettre la barre un peu haut? Je veux dire... le joyeux enfant, à qui l'on vient d'offrir votre livre assorti de sa première boîte de Légos, se retrouve sans préambule confronté à ces modèles qui demandent jusqu'à une dizaine de pièces à emboîter! Messieurs, sincèrement, je fais un effort pour ne pas m'emporter tant votre négligence me scandalise. Pensez-vous qu'il est judicieux de démontrer à un enfant la différence de niveau qui existe (et existera toujours) entre lui et son petit camarade issu d'un milieu aisé? Petit camarade dont les parents paieront sans problème l'exorbitant minerval pour ses études d'ingénieur. Car, messieurs, reconnaissez-le, il faut être ingénieur ou architecte pour réussir vos créations sans passer par une prise en main de plusieurs mois sur des modèles plus simples!
Néanmoins, je peux vous aider à combler cette lacune. Voici quelques modèles personnels qui, je pense, se doivent de figurer dans les premières pages de votre ouvrage afin que les bricoleurs moyens ne grillent pas leurs neurones en tentant vainement de réaliser votre "fontaine" ou autre "boîte aux lettres":
En travaillant sérieusement sur base de ces nouveaux exemples, je crois que tout un chacun pourra s'entraîner jusqu'à acquérir la technique nécessaire pour entreprendre la construction de vos modèles illustrés plus haut dont la complexité flirte avec la folie au point que Escher lui-même n'y aurait rien compris.
Ingénieusement vôtre,
Maggie Deuxblocs (Ostende)
7 juillet 2015
Si vous avez aimé "Une saison à Longbourn"
Si vous avez aimé "Une saison à Longbourn" de JO BAKER...
...vous aimerez peut-être:
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"Une saison à Longbourrin" de JOS BOVIN.
Ecrit comme un récit de voyage, Jos Bovin nous y raconte sa découverte du petit village de Longbourrin, pépite de tranquillité située loin de l'agitation des grandes villes, juste à côté du non moins charmant hameau de Pont-sur-Bouse.
En véritable défenseur des lieux, l'auteur nous conte avec affection ses plus beaux souvenirs au sein de cette communauté devenue son lieu de vie depuis plus de vingt ans. Il nous invite ainsi, en toute intimité, à découvrir les personnes et les lieux qui ont bâti la réputation de rêve de Longbourrin (pour ceux qui en ont déjà entendu parler, en tout cas):
- On y découvre le magnifique (et unique) restaurant du village, "Le Boudin d'Ivoire", où le patron sert son désormais célèbre menu "Triple 9": 9 kilos de boudins, 9 kilos de croquettes fourrées aux lentilles et 9 kilos de compote de pomme à la cassonade au sirop d'érable (menu conseillé à partir de deux personnes). Les amateurs de grillades peuvent également profiter des saveurs de viande rôtie sur bec bunsen.
- Le lecteur s'attardera ensuite dans la plus vieille quincaillerie d'Europe, "Chez Hen i", dont le patron - modèle de professionnalisme - se fait appeler "Hen i" depuis que le "r" de sa devanture s'est décroché lors de la violente tempête qui fit trembler Longbourrin en 1992. Lorsque l'auteur lui demande pourquoi il n'a jamais remis son "r" en place, Hen i lui répond avec la simplicité des gens proches de la nature: "Bwooarf...".
- Une douce sensation de rêve éveillé s'emparera du lecteur lorsqu'il lira les lignes consacrées à la description de l'hôtel "Les draps de soi". Notons qu'il ne s'agit pas, cette fois, d'une lettre manquante mais bien d'un charmant concept où les visiteurs doivent apporter leurs propres draps pour passer la nuit.
- Enfin, Jos Bovin nous décrit, avec l'admiration qui le caractérise, toutes les autres petites merveilles de son village d'adoption: son mini-golf à deux trous, son moulin à vent sans moulin, sa distillerie d'alcool de clou de girofle, son musée de gravure sur boue ou encore ses omniprésents et adorables poulets de gouttières.
"Une saison à Longbourrin" est une porte ouverte vers l'espoir tant l'auteur parvient à nous convaincre que le paradis sur terre n'est finalement pas si loin de nous.
Un best-seller à découvrir de toute urgence.
6 juillet 2015
L'hôtel des coeurs en miettes
DEBORAH MOGGACH, "L'Hôtel des Coeurs en miettes", City Editions, Saint-Victor-d'Epine, 2015 |
Chère Madame Moggach,
Je me permets de vous écrire via ce site suite à ma découverte de votre dernier livre.
Alors que j'errais sur Google en quête d'un hôtel pour mes prochaines vacances, voilà qu'entre les résultats "Hôtel Caprice (Rome)" et "Egerton House Hotel (Londres)", je tombe sur le lien particulièrement intriguant me redirigeant vers l'hôtel "des coeurs en miettes".
Je fus bien soulagé de voir qu'il s'agissait d'un roman et non d'un véritable hôtel mais, néanmoins, je n'en demeure pas moins interloqué: vous êtes-vous basée sur un lieu réel? Peut-être s'agit-il de l'hôtel familial grâce auquel vous arrondissez vos fins de mois...
Si tel est le cas, je me vois obligé de vous avertir que le nom en est fort mal choisi (désolé, déformation professionnelle oblige: je suis agent commercial!). Peut-être ne le réalisez-vous pas mais votre choix n'appelle pas vraiment au rêve. Tenez, imaginons la très réaliste petite scénette suivante:
Jean-Claude: Géraldine, j'ai une surprise pour vous, ma bonne amie!
Géraldine: Oh, vraiment, élu de mon coeur?
Jean-Claude: En effet! Demain, nous filerons les cheveux aux vent vers un nouveau lieu de villégiature! Je vous emmène à l'hôtel!
Géraldine: Oh mais quelle magnifique attention, étoile de ma vie!
Jean-Claude: N'est-ce pas. Nous nous rendrons donc à l'hôtel des Coeurs en miettes, un paisible petit refuge campagnard. J'en profiterai pour vous faire part de quelques pensées désagréables (vous concernant) qui m'animent ces temps-ci. Et... euh... il faudra également que je vous parle de Héléna, ma nouvelle secrétaire... Je... Enfin, vous verrez bien... Disons que notre nuit à l'hôtel sera thématique.
Géraldine: Oh, comme j'ai hâte d'y être, mon étalon camarguais!
Vous serez d'accord, Madame Moggach, pour affirmer sans hésitation que, dans la situation ci-narrée, Géraldine passe pour une cruche! Nous serions même tentés de la rebaptiser Géraldinde! Pourquoi? Eh bien parce qu'elle ne remarque pas l'évidente catastrophe conjugale qui la guette alors que pour nous, le drame est flagrant... à cause du nom de votre hôtel.
A titre de comparaison, ce serait comme appeler une boulangerie "Le Pain Rassi", un centre de bien-être "Stress & Douleur", un restaurant chic "Au gros cassoulet en conserve", un cabinet d'orthopédie "Les pieds dans le plat". Enfin, vous avez compris l'idée.
Je reste à votre disposition afin que nous puissions réfléchir ensemble à un nouveau nom pour votre gîte familial. Et à une nouvelle couleur pour votre façade, tellement laide qu'elle donnerait un infarctus au premier malheureux qui passerait devant. Ah tiens, maintenant que j'y pense: c'est pour ça les coeurs en miettes?
Bien à vous,
Marc Ketting (Braine-le-Château)
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